L'esprit critique à l'heure du numérique

Lors d’une sortie scolaire à la Cité de la Préhistoire d’Orgnac l’Aven, une animatrice demanda à des élèves de 6^e : « Quelle était la chose la plus indispensable pour vivre ? » faisant référence à la vie des hommes préhistoriques. Spontanément une élève répondit : « Le téléphone ! » Cette anecdote montre à quel point les enfants sont devenus vulnérables aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.

         Il est vrai que cette révolution numérique est tout à fait prodigieuse. Mais c’est comme la route ! Elle offre une sensation de liberté parce qu’on peut aller où on veut. Cependant la route est pleine de dangers. Finalement c’est la même chose avec internet. Simplement, avant d’autoriser quiconque à conduire une voiture, il doit suivre une formation. Mais ce n’est pas le cas pour internet et les réseaux sociaux…

         C’est pourquoi la Vie Scolaire avec les professeurs d’Histoire et de Géographie, dans le cadre de l’Enseignement Moral et Civique (EMC) et plus particulièrement dans celui de l’Éducation aux Médias et à l’Information (EMI) ont fait appel à « Génération Numérique », une association agréée par le Ministère de l’Education Nationale qui propose des interventions de prévention, d’information et de vulgarisation aux usages du numérique et de l’EMI. Elle intervient à travers toute la France et sur tous les niveaux, du CM1 à la Terminal.

Et c’est ainsi que Rémi Tauvel intervient auprès des classes de 6^e pour sensibiliser les enfants aux bonnes pratiques sur internet. Et cette éducation aux médias se poursuit sur le niveau 4^e (en 4^e 1, 2 et 3) par quatre séances d’éducation qui ont pour but de faire des élèves des « hoaxbusters » (des « chasseurs d’infox ») en tentant d’aiguiser leur sens critique en leur donnant des méthodes de recherches et d’analyse pour lutter contre les manipulations, l’embrigadement et les discriminations. Des interventions intéressantes qui apprennent aux élèves qu’il ne faut pas croire tout ce qu’on dit ou voit parce que croire, ce n’est pas savoir ; savoir est plus long, plus coûteux et plus difficile…