L'actualité de l'Ensemble Scolaire Saint François d'Assise d'Aubenas
22 Mai 2024
Notre parcours Théâtre permet aux jeunes comédiens volontaires de s’initier aux plaisirs du spectacle vivant, grâce à un abonnement pour trois représentations au théâtre de Privas, partenaire de notre atelier de pratique artistique. Au programme cette année, trois spectacles variés, pour une ouverture haute en couleurs au monde de la mise en scène !
En janvier, 1ère sortie : La chanson [reboot] –
C’est une pièce à la mise en scène plutôt classique. Le décor : une salle des fêtes/de sport, dans laquelle vont aller et venir les trois héroïnes, Barbara, Pauline et Jessica. L’une est fan d’ABBA, et veut gagner le concours des sosies. L’autre est faible, c’est une suiveuse mal intégrée au monde, manipulable. La dernière se découvre une passion pour la création musicale et se détache du trio pour écrire ses propres chansons… Les ingrédients d’une fin tragique. Un regard sur le monde et la société qui fait froid dans le dos et pose questions : la séance s’est poursuivie jusque dans le bus et au collège, par des échanges, des questions, des débats, tant concernant la trame narrative de la pièce que les choix de mise en scène. Troublant, mais intéressant !
En février : Le théorème du pissenlit -
Sans conteste, la mise en scène la plus percutante de l’année ! Nous avions déjà aimé l’année dernière La mécanique du hasard, de la même compagnie (Les Tréteaux de France), également mis en scène par Olivier Lettellier (adaptation par Catherine Verlaguet (que nous avions rencontrée !) du roman de Louis Sachar Le passage). Cette fois, c’est une histoire engagée et engageante, menée tambour battant par cinq comédiens à l’énergie incroyable : ils sont tour à tour un personnage, puis un autre, incarnant des gentils comme des méchants, structurant puis déstructurant le décor, fait de caisses en plastique, pour nous emmener dans un magasin de jouet, à la mairie, ou encore dans une usine exploitant des enfants au Pays-de-la-Fabrique-desObjets-du-Monde. Li-Na part à la recherche de son ami Tao, qui a dû rejoindre les chaines de montage de l’usine. Ils sèmeront des graines de pissenlit et des lettres dans les boites de jouets, pour que les enfants du monde sachent… Un sujet grave, celui du travail illégal des enfants, qui invitent à la réflexion. Le « tu » utilisé dès le début et tout au long de l’histoire, nous prend aux tripes et nous donnent envie, à Un décor plutôt classique notre tour, de faire bouger les choses. Plus qu’un spectacle, une révolte poétique, un lanceur d’alerte... En bord de scène, les questions ont fusé, tant sur le message du spectacle que sur le travail des comédiens et metteur en scène. Grâce à ce spectacle, nous prenons conscience de l’importance de chaque geste sur scène, de la rigueur nécessaire dans les placements et déplacements, de l’énergie dans le corps et dans la voix : une expérience inspirante pour nos propres pratiques. La pièce est encore en tournée : nous vous conseillons, si l’occasion se présente, de voir ce spectacle ! Un extrait de la pièce, à l’écriture contemporaine :
En mai, dernier spectacle : Les aventures de Peddy Bottom -
Marionnettes, masques, objets et musique composent ici un univers visuel et sonore qui amuse, fait sourire et parfois grincer. Pour aider le héros dans sa quête d’identité, parce que pour les hommes Peddy Bottom est un chien, pour les chiens il Les comédiens, en bord de scène, à l’issue de la représentation, accompagnée par l’assistante du metteur en scène. est un homme, pour les poissons il a quelque chose du rossignol…, les comédiens ont été tour à tour manipulateurs ou personnages, détournant les rôles, jouant avec les codes narratifs et les objets marionnettiques. C’est un moment suspendu qui nous est offert, sur le chemin de Peddy, un tapis roulant traversant la largeur du plateau, sorte de scène sur la scène d’où surgissent les marionnettes, qui a goût de souvenir d’enfance, quelque chose d’Alice au pays des Merveilles (on y retrouve d’ailleurs un chapelier inquiétant), des airs de conte initiatique qui aide à grandir et font rêver. Une réflexion sur la quête d’identité et les codes de la société, empreinte d’une poésie absurde… et rafraîchissante. Un travail technique incroyable, des costumes qui nous transportent autant que les mots : un régal, pour les yeux et les oreilles ! En bord de scène, là encore les mains se lèvent, la curiosité s’éveille : combien de temps pour un spectacle pareil, en quoi sont faits les costumes, quels sont ces instruments étranges que vous avez utilisés… La salle se vide, nous en profitons pour nous rapprocher des comédiens et discuter avec eux : une occasion d’en apprendre plus sur la manière d’incarner un personnage, de trouver sa voix, le ton juste…
L’école du spectateur, pour nous qui la vivons au collège : des spectacles très différents, des rencontres et des échanges en bord de scène avec les comédiens, metteurs en scène, assistants techniques, qui nourrissent notre pratique en atelier. Nous avons hâte de découvrir les propositions de la saison prochaine !
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