L'actualité de l'Ensemble Scolaire Saint François d'Assise d'Aubenas
Par Florence Salel
Pour cette saison 24-25, nous avons eu la chance de voir différents spectacles, toujours hauts en couleurs ! Retour sur les meilleurs moments de nos sorties :
- Les fourberies de Scapin (théâtre de Privas) : on a fini dans le sac ! On est plongé dans le noir, comme Géronte sur les quais de sa ville : au moment où Scapin lui dit de se cacher dans un sac pour éviter d’être repéré et volé, un tissus immense se déploie sur nous… Nous devenons tous Géronte, coincé dans ce sac que Scapin remue ! Quel moment intense ! On fait partie de la mise en scène, fin du quatrième mur :)
- Le village des sourds (théâtre de Privas) : La pièce de Léonore Confino, dans la mise en scène de sa partenaire de toujours Catherine Schaub. Après avoir lu la pièce, il est temps de la voir. C’est original, et pour cause : deux comédiens seulement, dont l’une est sourde ! Et la magie du langage des signes, associé à la profondeur de l’histoire nous entraine à Okionouk, un petit village perdue dans le nord de la Paliouquie, où un certain marchand impose peu à peu sa dictature en achetant les mots des villageois contre des objets… Peu à peu, ils deviennent esclaves, et sans mots pour dire, finissent par se comporter comme des bêtes sauvages. Jusqu’à l’intervention de Youma, petite sourde muette… un moment de poésie qui démonte la mécanique des totalitarismes. Après la représentation, comme pour chaque spectacle, un bord de scène : nous pouvons poser nos questions à Ariana-Suelen Rivoire par l’intermédiaire de son interprète en langue des signes française. Un beau moment d’échanges, qui fait réfléchir sur nos différences.
- Arlequin poli par l’amour (théâtre de Privas) : Une explosion de couleur, dans une mise en scène rock et décalée, pleine d’humour et d’émotions, de Thomas Jolly. Si, si, vous le connaissez : c’est à lui qu’on doit la mise en scène de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris ! Entre rouges et blancs, Arlequin découvre l’amour : et cet amour, nous le prenons en pleine figure, sous la forme de milliers de petits confettis qui nous inondent ! Là encore, plus de quatrième mur : les sentiments débordent du plateau et nous cueillent en plein cœur.
- Derrière l’ours (théâtre de Vals) : Là, c’est le public qui se déplace ! Attention, suivez-bien, c’est compliqué à expliquer. La représentation a lieu en trois temps, sur trois lieux différents… et c’est un peu magique ! On suit l’histoire d’une troupe de théâtre qui se prépare à jouer une pièce : L’ours, de Tchekov. On est donc d’abord dans les loges, avec la maquilleuse qui entend les confidences, pleurnicheries, colères des différents comédiens… Ensuite, on nous emmène dans la salle : nous assistons à la pièce jouée par les comédiens : les remarques entendues lors de notre passage en coulisses prennent peu à peu sens… Enfin, on nous installe sur la scène, mais en coulisses, derrière un voile blanc qui nous sépare des comédiens jouant (encore) L’ours, pour un autre groupe de spectateurs. Nous, on voit le metteur en scène, les couacs, et on rit, on rit ! Tout fait sens, le puzzle est complet. Au passage, on apprécie que l’une de nos accompagnatrices soit choisie pour remplacer un figurant absent et monte sur scène ! Bord de scène après le spectacle : il n’y a plus que nous et la troupe : on demande d’où est venue l’idée, si ce n’est pas trop dur de jouer trois fois de suite la même chose, s’il vaut mieux commencé par voir les loges ou le spectacles ou les coulisses… Les comédiens sont ravis et très disponibles.
- De l’Ombre, femmes en Résistance (salle culturelle Saint Privat) : Une seule femme pour en incarner 8 ! C’est une prouesse de comédienne et de mise en scène que réalise Marianne Téton. Nous sommes dans le Vercors, durant la seconde guerre mondiale. Elles sont résistantes, complices, intrépides, touchantes, drôles…
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